Le corps de Saint-Martin, qui est mort en 397 à Candes, fut ramené par les Tourangeaux dans la ville de Tours dont il était l'évêque. Il fut enterré dans un cimetière public. En 437 Saint BRICE (successeur de Saint Martin) fait édifier une chapelle au dessus du tombeau, puis en 471 Saint Perpet fait construire une basilique déjà plus importante. celle-ci sera détruite par les Normands en 996. En 1014, Hervé de Buzançais, trésorier de Saint Martin, commence la reconstruction de la grande basilique sur le modèle des grandes basiliques de pèlerinage. Entre 1175 et 1220 des remaniements ont lieu : les voûtes romanes sont remplacées par la voûte 'Plantagenet', le chœur est réaménagé. Fin XVIème, les tours sont surélevées. Le 10 mars 1453, translation du corps de Saint Martin dans une châsse d'or offerte par Charles VII et Agnès Sorel. En 1562, pendant les guerres de religion, les Huguenots saccagent le tombeau. Un prêtre sauve une partie des reliques de Saint Martin. En 1793 le Révolution française a éclaté : la basilique sert d'abord d'écurie puis de carrière de pierre. Les voûtes s'effondrent en 1797. En 1802, le préfet Pommereul ordonne sa destruction, les pierres sont vendues. On fait construire la rue des Halles et des immeubles pour assurer la destruction presque complète de la basilique, il n'en reste aujourd'hui que quelques vestiges dont la tour Charlemagne et la tour de l'horloge. Ce n'est qu'en 1860 que l'on retrouve le tombeau après des fouilles entreprises par le 'Saint Homme de Tours' Léon Papin Dupont (1797-1876) et que le projet d'une nouvelle basilique prend corps. C'est l'architecte Victor Laloux qui établira le projet romano-byzantin de la future basilique aux proportions beaucoup plus modestes que l'ancienne. Le 4 juillet 1925, elle est consacrée.
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